06/03/2013

Avec les rimes ... de Hugo


Ce qui est bien quand tu habites à la campagne,
C'est le calme environnant. Parfois tu attends
Devant les champs fumés, enviant l'air des montagnes,
Froid, frais et pur. Mais ça ne dure jamais longtemps.

Au fil des champs de blé, libérer ses pensées
Se laisser distraire par n'importe quel bruit,
Interrompre par les moissonneuses croisées,
Qui quand vient le mois d'août, travaillent toute la nuit.

Les champs sont alors, des épis restants la tombe,
Et les oiseaux picorent, du Neubourg à Harfleur.
Moisson terminée signifie hiver qui tombe
Et attente du printemps pour revoir les fleurs.


Avec les rimes de "Dès demain, dès l'aube" de Victor Hugo :

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.