22/04/2013

Chronique judiciaire (Sarkozy)


« Nicolas SARKOZY a été mis en examen dans ce que l’on appelle « l’affaire Bettencourt » par le juge Gentil. Les deux hommes devront se revoir pour un interrogatoire plus précis, dans le cadre de la procédure. » Ainsi avons-nous entendu ces mentions maintes et maintes fois ces deux dernières semaines. Ce que l’on sait moins, c’est que des micros ont été retrouvés dans le bureau du juge, et les enregistrements révélés par Mediapart (qui, c’est connu, révèle TOUT).
-          Monsieur SARKOZY, dans le cadre de l’affaire, jurez-vous de dire toute la vérité, rien que la vérité et ce, jusqu’à ce que la mort nous sépare, pour le meilleur et pour le pire ? »
-          Je le jure Monsieur le Juge. Je veux bien essayer de vous appeler Monsieur le Président, mais comprenez que ça peut être dur pour moi.
-          Il va tout de même falloir faire un effort. Connaissez-vous les Bettencourt ?
-          Les bêtes en cour ? Oh oui, j’en connais plein, surtout en basse-cour : des poules, des dindons, des lapins… J’ai même, moi-même plumé quelques pigeons, mais qui ne doivent pas faire partie de votre catégorie.
-          Non, non !! Vous ne me suivez pas. Les Bettencourt. La famille Bettencourt ?
-          Ahhh. Oui je les connais. Je suis déjà allé chez eux deux fois.
-          Bien. Diriez-vous que la femme, Liliane…
-          Oh vous savez, je ne connais pas toutes ses lectures. Je crois plutôt qu’elle lit Thiers (Adolphe)
-          Ah… Et diriez-vous de sa conversation qu’elle était normale ?
-          Elle me parlait d’argent, alors pour moi, c’était normal.
-          Et Monsieur Bettencourt ?
-          Oh vous savez, avec une femme qui lit Thiers, il était comme un pacha. C’était surtout avec elle que je faisais du busin… la conversation. J’ai toujours eu une affection pour nos ainés : Valery Giscard d’Estaing d’abord, puis Balladur, Bernadette Chirac (moins son mari), tous sont passés entre mes mains et s’en sont mordus les doigts (quand ils le pouvaient encore) de me voir partir.
-          Vous discutiez d’argent ? intéressant… Cela avait-il un rapport avec le financement de l’UMP ?
-          Un financement occulte ? Nooon… Vous essayez de me fourvoyer ? qui vous a fait de telles déclarations ? Liliane ?
-          Non justement. Personne ne nous a rien dit. Nous sommes même allé voir sa belle-fille. Ca n’a pas marché. On a dit aux médias de ne pas en parler, car la bru nie. Elle n’a fait que nous donner le code pour accéder au coffre de sa belle mère à base de 4 consonnes et trois voyelles. Et suite à la perquisition, nous avons trouvé des documents compromettants.
-          Ah oui ?
-          Oui. On a également trouvé un document à Joly, prés de la frontière italienne, enfoui dans le sous-sol d’une maison de campagne. Il y est écrit que vous auriez reçu plus un financement de plus de 100.000€ de la part de Mme Bettencourt. De plus, nous avons un témoin qui dit vous avoir vu sortant des locaux de l’UMP en chantant « la main Woerth » de Tryo, chanson festive s’il en est.
-          Bon… ok. J’admets qu’il y a peut-être eu quelques versements pas très corrects. Mais tout de même. Vous n’allez pas m’en vouloir d’avoir soutiré de l’argent à une petite vieille. Elle n’est pas fauchée tout de même. Et pas stupide non plus au point de se rendre coupable d’une telle chose.
-          Heureusement pour vous !! Car une stupide fauchée, c’est toujours plus grave qu’une bête à court… d’argent. Je constate donc que vous ne  niez pas. Au vu des circonstances, je me vois dans l’obligation de vous mettre en examen pour abus de faiblesse. Vous pouvez laisser votre manteau là, et votre sac aussi.