01/05/2013

Des mots pour une histoire


Des mots (Judoka-Carioca-Pivoine-Chignon-Calligraphier-Origami-Baleinier-Bonzaï-Mont Fuji-Cerisier-Wasabi) et deux personnages (Violetta et Tony) pour faire une histoire :

Tony aime Violetta Parra, ses chansons lui rappellent les tournois de sa jeunesse en Amérique latine. Elle est loin cette amérique là, maintenant qu'il est au Japon où tout est bonzaï au lieu de forêts tropicales. Ce qui le gêne ici c'est que de tout on fait un origami, rien n'est libre, tout est dirigé, encadré, codifié ou contraint : de l'écriture qu'il faut calligraphier jusqu'aux cheveux qui ne sont jamais lachés, toujours remontés en chignon. De Santiago, il aimait la proximité des Andes. Il y a bien le Mont Fuji mais la Cordillère, c'était autre chose quand même! Et puis quelle idée que d'avoir commencé le Judo! Il l'entendait encore sa mère : "Il te faut faire un sport, savoir te défendre dans la jungle carioca du 93" Tony, obéissant, s'était fait judoka. Doué, il avait fait le tour du monde enchaînant les championnats et les victoires. Quand il gagnait, on lui lancait des pivoines sur le tatami. Il y en avait tant parfois qu'il fallait baleinier le tapis. Baleinier... quel lapsus, oui ce qu'il voulait c'était partir d'ici, de ce pays où on l'avait envoyé perfectionner son enseignement maintenant qu'il était moniteur, quitter ce pays qu'il detestait autant que le wasabi. ll aurait pris le premier bateau.