Des mots
(Judoka-Carioca-Pivoine-Chignon-Calligraphier-Origami-Baleinier-Bonzaï-Mont
Fuji-Cerisier-Wasabi) et deux personnages (Violetta et Tony) pour faire une
histoire :
Au petit matin, en bas du Mont
Fuji, sa mère crie : « Tony !!! Violeta n’a
toujours pas reçu de lettre depuis des mois. Fais l’effort un
peu !!! ». D’efforts, il était tout, que d’entendre sa mère crier dés
9.30 le matin, si fort que même les baleiniers installés au milieu du
pacifique Est pouvaient l’entendre. D’efforts toutefois, il n’était rien pour
Tony que d’écrire à son amie restée en France. Il l’imaginait en train de lire
ses mots, sous le cerisier du jardin. Il la voyait, belle comme un cœur,
son chignon sur la tête (Tony préférait les filles avec les cheveux
attachés). Il rêvait d’elle, en dehors de tout aspect littéraire, comme la
femme qui l’attendait. Cette passionnée d’art japonais qui adorait calligraphier
pour les adultes, et faire des origamis pour les enfants.
Sa mère voulait que Tony soit judoka.
Mais Tony préférait la danse. Il voulait intégrer le cours de Flor CARIOCA
pour apprendre la samba avec l’une des professeurs les plus reconnues de
France. Avec Violeta, pour ne pas s’oublier, les deux enfants s’étaient fait
offrir par leurs parents un bonsaï chacun. Le deal était que chacun
s’occupe de son arbuste pendant leur séparation. Lors de leurs retrouvailles
ils compareraient leurs œuvres. Tony savait déjà comment aller se passer
l’après-midi des retrouvailles. Installés dans le jardin, au milieu des pivoines,
ils mangeraient des makis saumon-avocat qu’ils tremperaient dans cette sauce
soja salée mélangée avec du wasabi.
Il retrouverait son aimée, et se
jurerait probablement de ne plus la quitter.