Le
changement sans le risque.
Comment
est-il possible d'instaurer le changement sans commencer par le
risque de l'échec ?
Je ne
sais pas comment j'ai fait pour me perdre. Est-il possible d'être
mauvais à ce point ? Au point d'instaurer le doute chez mes amis. Le
changement de direction, l'orientation sans avoir à regarder une
carte, commencer par le repérage, assumer le risque de l'échec,
voilà les qualités d'un leader sur un chemin de montagne.
Je ne
sais pas comment j'ai fait pour me perdre. Est-il possible d'oublier ses idées, son idéal,
reprocher à son idole d'être mauvais politicien ? A ce point ?
Difficile à croire. Mon candidat en est au point d'instaurer le doute dans
mon esprit, même chez mes amis qui ne me reconnaissent plus. Le
changement de direction politique du parti, l'orientation
idéologique, sans avoir à me regarder dans un miroir. Une
carte à jouer : la réflexion. Commencer par le repérage,
l'information, la discussion. Il faut s'assumer, multiplier les sources
et ne pas oublier le débriefing. Le risque : La peur de l'échec,
et d'avoir à tout recommencer. Voilà où j'en suis. Les qualités d'un
leader politique n'ont pas réussi à mon candidat. Et je me retrouve sur
un chemin de pierre, à gravir une montagne pour me retrouver.
En sport
je suis un gagnant. Je ne sais pas perdre. Quand la défaite survient, je
m'interroge : Comment ? Pourquoi ? j'ai fait de mon mieux. Pour
quel résultat ? Me voilà perdre. Ce résultat est-il
possible ? En cours de match, mon coach s'en est voulu d'oublier ses
idées; Son idéal reste la victoire. Mon coéquipier ne peut pas reprocher à
son idole d'être mauvais entraîneur Et moi de reprocher à
l'arbitre d'être mauvais politicien à ce point. Difficile à croire qu'il
y ait eu tant de mauvaises décisions. Pourtant, mon groupe était candidat
à la victoire. Et après 90 minutes, on en est au point d'instaurer
le doute dans l'esprit collectif, dans mon esprit de capitaine de
l'équipe. Même situation chez mes amis, qui ne me
reconnaissent plus alors qu'ils étaient sur le bord du terrain pour
m'encourager. Si je reprends le match : Le changement de direction du
ballon, suite à un tir dévissé, la politique du marquage à la culotte
mise en oeuvre, mon arrière droit parti du jeu suite à une blessure et l'orientation
idéologique du jeu, sans avoir à me soucier du public. Je ne suis
pas du genre à me regarder dans un miroir. A la 70e minute : Une
carte à jouer. J'assure la réflexion. Je viens de commencer le
repérage : On se met en 4-4-2. je donne l'information, assure vite
fait la discussion avec mon coach. Il faut s'assurer de la
victoire et multiplier les angles d'attaque, supprimer les mauvais choix
tactiques, sources de défaites. Et après le match, ne
pas oublier le débriefing. Je suis un gagnant et j'aime le risque.
Mais la peur de l'échec et d'avoir à tout recommencer m'angoisse
une peu. beaucoup. Voilà où j'en suis. Les qualités d'un leader d'une
équipe de football ne me sont pas intrinsèques. Ma politique collective
n'a pas eu de succès mais mes coéquipiers n'ont pas encore réussi à se
démotiver. Mon meneur est toujours candidat à d'autres matchs, et
je me retrouve à la tête d'une équipe sur un chemin nouveau, à
construire de nouveaux enjeux, pierre après pierre,
prêt à gravir une montagne pour me retrouver à la tête d'un groupe
victorieux.