22/05/2013

Farcir un texte : l'augmenter par l'intérieur



Le changement sans le risque

Comment est-il possible d'instaurer le changement sans commencer par le risque de l'échec ?

Je ne sais pas comment j'ai fait pour me perdre. Est-il possible d'être mauvais à ce point ? Au point d'instaurer le doute chez mes amis. Le changement de direction, l'orientation sans avoir à regarder une carte, commencer par le repérage, assumer le risque de l'échec, voilà les qualités d'un leader sur un chemin de montagne. 

Je ne sais pas comment j'ai fait pour me perdre. Est-il possible d'oublier ses idées, son idéal, reprocher à son idole d'être mauvais politicien ? A ce point ? Difficile à croire. Mon candidat en est au point d'instaurer le doute dans mon esprit, même chez mes amis qui ne me reconnaissent plus. Le changement de direction politique du parti, l'orientation idéologique, sans avoir à me regarder dans un miroir. Une carte à jouer : la réflexion. Commencer par le repérage, l'information, la discussion. Il faut s'assumer, multiplier les sources et ne pas oublier le débriefing. Le risque : La peur de l'échec, et d'avoir à tout recommencer. Voilà où j'en suis. Les qualités d'un leader politique n'ont pas réussi à mon candidat. Et je me retrouve sur un chemin de pierre, à gravir une montagne pour me retrouver. 

En sport je suis un gagnant. Je ne sais pas perdre. Quand la défaite survient, je m'interroge : Comment ? Pourquoi ? j'ai fait de mon mieux. Pour quel résultat ? Me voilà perdre. Ce résultat est-il possible ? En cours de match, mon coach s'en est voulu d'oublier ses idées; Son idéal reste la victoire. Mon coéquipier ne peut pas reprocher à son idole d'être mauvais entraîneur  Et moi de reprocher à l'arbitre d'être mauvais politicien à ce point. Difficile à croire qu'il y ait eu tant de mauvaises décisions. Pourtant, mon groupe était candidat à la victoire. Et après 90 minutes, on en est au point d'instaurer le doute dans l'esprit collectif, dans mon esprit de capitaine de l'équipe. Même situation chez mes amis, qui ne me reconnaissent plus alors qu'ils étaient sur le bord du terrain pour m'encourager. Si je reprends le match : Le changement de direction du ballon, suite à un tir dévissé, la politique du marquage à la culotte mise en oeuvre, mon arrière droit parti du jeu suite à une blessure et l'orientation idéologique du jeu, sans avoir à me soucier du public. Je ne suis pas du genre à me regarder dans un miroir. A la 70e minute : Une carte à jouer. J'assure la réflexion. Je viens de commencer le repérage : On se met en 4-4-2. je donne l'information, assure vite fait la discussion avec mon coach. Il faut s'assurer de la victoire et multiplier les angles d'attaque, supprimer les mauvais choix tactiques, sources de défaites. Et après le match, ne pas oublier le débriefing. Je suis un gagnant et j'aime le risque. Mais la peur de l'échec et d'avoir à tout recommencer m'angoisse une peu. beaucoup. Voilà où j'en suis. Les qualités d'un leader d'une équipe de football ne me sont pas intrinsèques. Ma politique collective n'a pas eu de succès mais mes coéquipiers n'ont pas encore réussi à se démotiver. Mon meneur est toujours candidat à d'autres matchs, et je me retrouve à la tête d'une équipe sur un chemin nouveau, à construire de nouveaux enjeux, pierre après pierre, prêt à gravir une montagne pour me retrouver à la tête d'un groupe victorieux.