22/04/2013

Chronique judiciaire


Juge Gentil : Monsieur Sarkozy, vous êtes devant ce tribunal suite à votre mise en accusation pour abus de faiblesse envers madame Liliane de Bettencourt. Vous êtes accusé de lui avoir soutiré en 2007 plusieurs sommes s'élevant au total à 150 000 euros en liquide. Madame de Bettencourt, âgée alors de 84 ans, souffrait de démence sénile selon les diagnostics de plusieurs médecins et les témoignages de ses domestiques indiquent que vous vous seriez rendu plusieurs fois à son domicile afin de demander à Madame de l'argent vous permettant de financer votre campagne présidentielle.
Je vous rappelle que les dons privés à un parti politique ne peuvent pas dépasser 7500 euros et que par conséquent le total des sommes en liquide perçues par M. Woerth, alors trésorier de votre compagne, pardon campagne, dépassent très largement cette limite. Que répondez-vous à ces accusations ?

Monsieur Sarkozy : Je ne nie pas avoir rencontré Madame de Bettencourt dans le cadre d'un appel à don privé pour le financement de ma campagne présidentielle. Cependant, c'était avec monsieur André Bettencourt que j'étais venu m'entretenir, celui-ci était certes à l'agonie, mais il disposait encore de toutes ses facultés. Quant à madame, j'étais ignorant à l'époque du diagnostic des médecins la concernant, c'est bien plus tard que j'en ai pris connaissance, avec une certaine surprise, je dois le bien dire, car Madame de Bettencourt m'était apparue comme alerte et pertinente dans ses raisonnements. De plus, je vous rappelle que le don qu'elle a effectué à mon parti n'a pas excédé les 7500 euros, ce qui reste, comme vous l'avez rappelé, dans le cadre de la légalité.

Juge Gentil : Allons monsieur Sarkozy ! Vous essayez de nous faire croire que malgré le diagnostic incontestable de démence sénile dont souffrait déjà à l'époque Madame de Bettencourt, celle-ci aurait délibérément adhéré à vos projets en tant que candidat à l'élection présidentielle ??! Et que faites vous des fortes sommes en liquide retirées en Suisse sur le compte Bettencourt, peu avant une de vos visites au domicile de Madame, après la mort de Monsieur ? Le personnel de la maison Bettencourt s'accorde à déclarer que c'est 150 000 euros qui auraient été remis en liquide à un de vos collaborateurs. M.Woerth a ainsi déclaré, peu après votre visite au domicile Bettencourt : 'L'argent rentre bien !'

Monsieur Sarkozy : Le fait que l'argent rentre bien ne signifie pas qu'il rentre illégalement ! Je vous invite à analyser mes comptes de campagne, je vous mets au défi d'y trouver la moindre transaction illégale ! Quant à ces retraits d'argent en Suisse, cela n'a aucun rapport avec moi, ou bien qu'on me prouve le contraire ! Vous croyez vraiment, alors que la première chose que j'ai mise en place en tant que président de la république est le BOUCLIER FISCAL, permettant notamment aux plus riches de payer moins d'impôts afin d'investir dans l'économie, que je vais par ailleurs aller soutirer de l'argent à la famille la plus riche de France ?! Je trouve insultant de me croire capable d'autant de cynisme !