Je suis à une fête d'anniversaire dans une maison
d'Hesdigneul-les-Boulogne, il est 8 heures du matin la plupart des invités sont
couchés et j'ai passé une nuit blanche. Je suis allongé sur le canapé, les
canettes de bière jonchent le sol, et j'observe alternativement et stoïquement
le ciel visible par la porte d'entrée vitrée, et deux filles saoules, qui après
s'être engueulées pendant plus de deux heures avec force pleurs et menaces, se
dédicacent des chansons de variété traitant de l'amour déçu en dansant
péniblement. Dans ce chaos de l'après-fête Mozart pourrait tout aussi bien être
Égyptien.